Ces plantes qui guérissent : l’Andrographis

 

l’Andrographis
Andrographis paniculata
contre les infections respiratoires



 
Illustration : © sophie Lacoste

 

L’andrographis est aussi appelée l’échinacée d’Inde car, comme l’échinacée, elle est réputée pour renforcer les défenses immunitaires et prévenir les infections respiratoires. Elle se révèle aussi remarquable pour en venir à bout !

L’andrographis est employée depuis des siècles en médecine orientale comme bactéricide, tonique et antidiarrhéique pour soigner nombre de pathologies parmi lesquelles les infections, les vers intestinaux, la fièvre, l’inflammation des muqueuses intestinales, le choléra, le diabète. Elle prévient l’empoisonnement consécutif aux morsures de serpent et ses glucosides auraient un effet similaire au chardon-Marie pour protéger et régénérer les cellules hépatiques. D’après plusieurs études cliniques récentes, cette plante serait également une merveilleuse amie pour ceux qui, habituellement, passent l’hiver la goutte au nez et le mouchoir à la main.

Qui peut le plus...
On raconte qu’en Inde, en 1919, une terrible épidé- mie de grippe aurait été stoppée par l’andrographis et aujourd’hui, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) reconnaît l’usage de cette plante pour la prévention et le traitement des infections respiratoires comme le rhume, la sinusite, la bronchite et la pharyngite.

Des études probantes pour soigner Le rhume
Si l’andrographis est employée depuis des siècles avec succès en médecine ayurvédique, ce n’est que récemment que les vertus de cette plante ont été scientifiquement prouvées. Les preuves de son efficacité se sont même accumulées ces dernières années. Deux récentes synthèses portant sur plusieurs essais randomisés en double-aveugle ont montré que l’andrographis, seule ou associée à une autre plante (l’éleuthérocoque), donnait de très bons résultats pour traiter les infections respiratoires sans complication. Une étude portant sur la pharyngite (chez 152 personnes) a comparé les effets d’une molécule de synthèse, l’acétaminophène (paracétamol) à ceux de l’andrographis : la plante s’est avérée aussi efficace que le médicament, que ce soit pour faire baisser la fièvre ou calmer le mal de gorge

Et pour prévenir Les infections
On pense que la plante est particulièrement efficace sur les infections respiratoires parce qu’elle possède à la fois des effets immunostimulants, anti-inflammatoires et fébrifuges. Quant à son efficacité antirhume, l’andro- graphis semble prévenir ce type d’infection dans 50% des cas au moins.
une pLante intéressante contre Le sida

Il ne s’agit pas de faire croire au miracle et de dire que l’on peut soigner le sida avec l’andrographis, mais une société californienne, Paracelsian, a mis au point un médicament contenant un extrait d’andrographis, l’Androvir, qui a donné lieu à une étude à l’université de naturopathie de Bastyr, aux États-Unis (Seattle). Certes, les participants étaient peu nombreux, 16 personnes séropositives en tout, mais les résultats sont prometteurs. Durant l’essai, les patients n’ont pas pris d’autres antiviraux et leurs para- mètres immunologiques ont été surveillés de près. L’étude a duré six semaines et a donné les résultats suivants : une baisse moyenne de la charge virale de 38% et une augmentation des T4 (précieux lymphocytes très surveillés en cas de sida) de 31 %. La charge virale d’un des partici- pants a même baissé de 83 % ! Le taux de globules blancs a également augmenté. Après l’arrêt de ce traitement, tous les participants, sauf un, ont retrouvé les valeurs initiales de leurs paramètres immunologiques, ce qui indique qu’il faudrait continuer la cure. Des études plus longues et avec davantage de participants seront sans doute menées prochainement.

 

Sophie Lacoste*

 

 

Pour en savoir plus, lire :
Les plantes qui guérissent
*Sophie Lacoste
http://www.editionsleduc.com