Les erreurs de la science

Autrefois, confronté à des faits singuliers et inexplicables, l’homme les imputait à l’intervention des forces naturelles et à l’action des dieux et des démons tout-puissants. Grâce aux progrès de la science, le passage d’une comète, une éclipse ou une aurore boréale sont à présent considérés comme des manifestations naturelles, aisément démontrables. Cependant, de nombreux faits restent encore inexplicables.

Il y a des gens qui présument à ce point de leur esprit qu’ils pensent pouvoir mesurer dans leur intelligence
la nature de toute chose ; ils estiment être vrai tout ce qu’ils jugent
tel, et faux ce qu’ils rejettent.

            Saint Thomas d’Aquin

Autrefois, confronté à des faits singuliers et inexplicables, l’homme les imputait à l’intervention des forces naturelles et à l’action des dieux et des démons tout-puissants. Grâce aux progrès de la science, le passage d’une comète, une éclipse ou une aurore boréale sont à présent considérés comme des manifestations naturelles, aisément démontrables. Cependant, de nombreux faits restent encore inexplicables.

Néanmoins, explicables ou non, ils sont, et nul ne peut les nier. Il est inadmissible que sous prétexte qu’ils n’entrent pas dans le cadre des notions connues et enseignées, on préfère tout simplement les ignorer. Il est aussi inadmissible que l’on persiste à les qualifier de surnaturels car s’ils existent dans la nature, c’est qu’ils sont naturels. Ayons la modestie de penser que ce n’est pas parce que notre intelligence ne peut les expliquer qu’ils n’existent pas. L’illustre physicien anglais William Crookes, célèbre pour ses découvertes scientifiques, particulièrement celle du thallium, disait au sujet de faits remarquables observés chez certains médiums : « Je ne dis pas que cela est possible, je dis que cela est. » Et lorsque Faraday affirma avec mépris : « Je ne veux pas perdre mon temps à étudier des faits qui contredisent des connaissances bien établies ! », Crookes lui répondit : « Un fait ne peut rien contre-dire, il existe ! »

Paul Feyrabend, physicien à Berkeley, estime que : « La science est indiscrète, bruyante, insolente. C’est la plus récente, la plus agressive et la plus dogmatique des institutions religieuses. » Il s’indigne contre ce qu’il nomme la ratiomanie.

Plus déplorables encore que l’apriorisme soi- disant rationnel sont les sarcasmes de ceux qui nient toute réalité de certains phénomènes sous le prétexte qu’ils sont « ridicules ». La nature ne se soucie guère du ridicule, attitude purement artificielle et conventionnelle, et franchit sans cesse ses limites anthropomorphiques. Barbara McClintock, prix Nobel de médecine en 1983 pour sa découverte des transposons, dénonce cette attitude et ne peut s’empêcher de penser que « nous nous imposons de bien étroites limites avec notre attitude dite scientifique ».

Le refus de certains scientifiques d’admettre des faits qui les dérangent, car il s’agit bien de faits, rappelle assez l’attitude d’une autre génération de « savants » qui, au xixe siècle, prônèrent un matérialisme qui expliquait tous les phénomènes de l’univers d’une manière mécaniste, écartant d’emblée tout ce qui aurait pu porter ombrage à leur certitude triomphante. À cette époque plus encore qu’à d’autres moments de l’histoire du monde, pourtant riche en aberrations de toutes sortes, les découvertes les plus évidentes ont été repoussées a priori, lorsqu’elles semblaient entrer en contradiction avec les données de la science de l’époque et risquaient de démolir des édifices savamment bétonnés par des évidences.

Ayant délimité ses champs, la science officielle exclut tous les phénomènes qui dépassent ces limites en affirmant qu’ils n’existent pas. Elle s’obstine à ne pas vouloir étudier avec méthode et rigueur scientifiques des faits objectifs qui appartiennent aux domaines les plus divers. Elle devrait être à la fois plus humble dans ses affirmations et plus large dans ses approches. Les gestionnaires de la science qui règnent dans leurs ministères possèdent un pouvoir absolu. Des options aussi fondamentales ne sont pas contrôlées d’une manière démocratique.

 Sylvie Simon

 

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