La vie après la mort

 

 Croire en la vie après la mort, c’est en premier lieu refuser le fameux sentiment de « jamais plus », à l’origine de toutes les angoisses et les terreurs qui gravitent autour de l’idée d’une fin prochaine, de cette mort censée tout interrompre, tout effacer, tout emporter du mécanisme de la vie d’un instant à l’autre, en une disparition se profilant comme la négation totale et définitive d’un être humain.


Croire en la vie après la mort, c’est en premier lieu refuser le fameux sentiment de « jamais plus », à l’origine de toutes les angoisses et les terreurs qui gravitent autour de l’idée d’une fin prochaine, de cette mort censée tout interrompre, tout effacer, tout emporter du mécanisme de la vie d’un instant à l’autre, en une disparition se profilant comme la négation totale et définitive d’un être humain.

Croire en la vie après la mort, c’est faire le choix d’entrevoir une autre existence après celle-ci, au lieu d’une plongée irrémédiable dans le vide et le non-être. C’est accepter que la « mort-étape-finale » puisse n’être en réalité qu’un trait d’union vers une autre étape de vie, une énergie transcendée dans une nouvelle forme d’existence. Et de fait, ce n’est plus la mort qui met un terme à la vie, mais la vie qui transforme et simplifie la mort, la rend acceptable, voire attirante, en ce qu’elle représente une nouvelle chance donnée à un être humain de « durer », lequel voit ainsi sa trajectoire se prolonger au-delà du terme prétendument inexorable annoncé depuis toujours.

Dès lors, la perspective d’une vie après la mort change le quotidien du tout au tout, lui redonne du sens, de l’intensité, une « épaisseur » et une dynamique jusque-là insoupçonnées. D’irréductible, la mort se profile désormais sous un jour presque attrayant tant elle ne procure plus aucune de ces angoisses et terreurs qui auparavant en étaient les signes accompagnateurs et annonciateurs. Accepter la mort s’affirme alors comme l’acceptation du renoncement à la vie, pour s’engager dans ce qui s’apparente désormais à une « mutation régénératrice ».

La vie après la mort introduit la notion d’immortalité, de conservation, de perpétuation de l’être, en d’autres termes un prolongement de la conscience après le décès. À condition, toutefois, de reconsidérer – redéfinir – l’origine et la nature de ladite conscience.

Selon les sources et les contextes, que l’on parle d’après-vie, de condition posthume, de destinée des morts, d’existence post mortem, d’outre-tombe, d’outre-vie, de survie de la conscience après la mort, de survivance de l’âme ou tout simplement de vie dans l’au-delà, il s’agit encore et toujours du destin de l’âme humaine après la mort.

Dans la plupart des civilisations et pratiquement à toutes les époques, il s’est trouvé des philosophes et/ou des théologiens, des penseurs ou de simples pratiquants de rites religieux pour développer des raisonnements attestant de l’existence de l’âme et de sa survivance, voire, dans les cas les plus extrêmes, de son immortalité. Une multitude de théories et de témoignages ont abondamment évoqué des phénomènes tendant à accréditer, avec plus ou moins de réalisme et de cohérence, la thèse d’une perpétuation de la vie après la mort. La philosophie, la religion, l’ésotérisme, regorgent ainsi de textes et d’ouvrages, de conceptions, de systèmes ou de doctrines faisant référence à une vie après la mort.

Plus récemment, depuis le dernier quart du xxe siècle, les médias modernes se sont largement inspirés de ces thèses, que ce soit dans des ouvrages grand public, en inspirant des films de cinéma, ou sur Internet, en un foisonnement d’informations quasiment illimité sur ce sujet ; certaines émissions de radio et de télévision se font également et régulièrement le relais des conceptions relatives à la réincarnation, à l’immortalité, au transfert des âmes, ou encore au contact avec les défunts, soulignant qu’il existerait un autre niveau d’existence après la mort physique.

Bernard Baudoin

 

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La vie au-delà de la mort