Moins de 100 jours pour mobiliser et éviter un Waterloo climatique


La conférence mondiale sur le climat se tient dans moins de 100 jours. Après les avancées très timides obtenues à Bonn, la route est à la fois longue et semée d'embûches pour parvenir à un accord climatique ambitieux. Pour la CFE-CGC, il y a urgence à mobiliser les citoyens mais aussi les salariés.
 
N'hésitant pas à faire de la COP 21 un des grands défis de son quinquennat, le Président de la République fait monter la pression, évoquant une catastrophe en cas d'échec. Il y a en effet urgence. En cette année qui s'annonce comme la plus chaude depuis plus d'un siècle, le diagnostic est alarmant, de la perte de biodiversité liée aux activités humaines à la dégradation des forêts du globe en passant par l'acidification des océans. A tel point que c'est désormais le 13 août que l'humanité a épuisé les ressources naturelles renouvelables que la planète peut produire en un an.
 
Malgré ce constat sans appel et le chaos que créeront les crises migratoires liées au réchauffement climatique, le chemin menant à un accord limitant le réchauffement à 2°C reste long et difficile. Des pays comme les Etats-Unis, l'Europe ou la Chine ont certes annoncé des engagements volontaristes, mais le manque d'ambition de certains comme l'absence d'engagement de nombre d'autres ou les très faibles avancées obtenues à Bonn début septembre ne permettent pas de conclure que nous sommes sur la bonne trajectoire à moins de 100 jours de la COP 21.
 
Au moment où se tient la Climate Week à New York, l'heure est à la prise de conscience collective et à la mobilisation générale pour éviter un Waterloo climatique. Si la CFE-CGC est convaincue que le défi climatique impose un signal prix donné au carbone afin de modifier le comportement des acteurs économiques, elle est tout aussi persuadée que la prise de conscience doit être également sociétale, dans les habitudes de tous les jours.
 
La COP 21 n'est ni une fin en soi ni un point d'arrivée, c'est un point de départ pour une mobilisation citoyenne durable, seule à même de modifier les comportements face à une crise climatique qui est aussi une crise de sens. Pour la CFE-CGC, cette mobilisation citoyenne passe également par celle des salariés afin de faire vivre le débat climatique au sein des entreprises.
 
Ce sont en effet les salariés qui peuvent de l'intérieur, par leur action dans la gouvernance et le dialogue social, engager leurs entreprises sur la voie de la responsabilité climatique et vérifier qu'elles passent d'un discours assimilable à du greenwashing climatique aux actes. C'est dans leur quotidien de salariés et de citoyens qu'ils développeront des comportements respectueux du climat, dans leurs déplacements, sur leur lieu de travail ou dans leurs modes de consommation. Et ils sont au cœur des transitions professionnelles induites par la croissance verte.
 
Ce rôle central de la mobilisation des salariés, c'est le message que la CFE-CGC portera lors de la COP 21 et lors de la prochaine conférence sociale.

 

Plus d'infos sur www.cfecgc.org