Épargnons le Climat et investissons la transition énergétique !

2015 : le tournant climatique

 2015 marquera l’histoire comme une des années les plus chaudes que la France ait connu depuis l’ère industrielle. Plusieurs records historiques de température ont été battus partout dans le monde, engendrant des milliers de morts notamment en Inde où le mercure a dépassé les 50° C, en Iran où la température ressentie a atteint les 67°C !

En France, les trois premières semaines de juillet ont battu des records de chaleur, du Limousin jusqu’à la façade est du pays. Dans ces régions, des écarts de températures de +5 à +7°C ont été observés, soit l’équivalent du réchauf- fement prévu d’ici 2100 par les projections du GIEC dans le scénario du “laisser-faire”. Les glaciers de l’arc alpin accusent, en 2015, un recul historique après deux décennies de fonte record. Au rythme actuel, à l’horizon 2025, des régions entières, actuellement irriguées par les glaciers, n’auront plus d’eau en période estivale.

2015 est donc une année historique : si la Conférence Climat de Paris (COP21) ne se conclut pas sur un accord international ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, nous devrons affronter les conséquences d’un réchauffement climatique devenu irréversible, synonyme de catastrophes environnementales et humaines dramatiques.

Le financement : nerf de la transition écologique
Face à l’aggravation de cette crise climatique, le changement de notre modèle énergétique est une urgence absolue. L’enjeu majeur de cette transition énergétique? Se libérer enfin de la dépendance aux énergies fossiles pour s’appuyer sur des sources d’énergies renouvelables et locales.

Contrairement aux discours habituels, la lenteur de cette transition énergétique ne vient pas du manque d’argent pour la financer, mais bien de l’orientation de ce financement : malgré les désastres climatiques, les investissements dédiés aux énergies fossiles restent plus importants que ceux attribués aux énergies renouvelables. Tant que les banques et les établissements financiers préféreront investir, avec notre argent, dans des énergies polluantes et dangereuses (parce que plus profitables), aucune solution ne pourra être trouvée.

Pourtant, cette transition est à notre portée : l’effort financier à consentir, en France, est de l’ordre de 60 à 70 milliards d’euros investis par an, soit 30 milliards d’euros de plus que ce qui est actuellement investi. A titre de comparaison, l’épargne des français déposée dans les banques dépassait en 2014 les 4 000 milliards d’euros. Plutôt que de continuer à financer le changement climatique, elle pourrait dès maintenant être mobilisée pour la transition énergétique.

Epargner pour la transition énergétique
Si la transition énergétique a besoin d’argent pour se financer, ce n’est pas l’Etat qui aura les moyens de ces financements. Aujourd’hui, grâce à Energie Partagée et la Nef, notre épargne peut servir à changer la donne : financer des installations d’énergies renouvelables locales et citoyennes est à la portée de tous !

Déjà, en France et ailleurs, des projets initiés par des collectivités territoriales, des entreprises locales, des citoyens, des agriculteurs se multiplient pour reprendre le contrôle de notre destin énergétique. Il y a 10 ans, ces initiatives étaient pionnières et novatrices. Depuis, l’environnement réglementaire a évolué de manière à faciliter le développement et le financement des installations productrices d’énergies renou- velables.

Réinvestir une partie de son épargne dans la transition énergétique, c’est déjà contri- buer de manière significative à la réduction des gaz à effet de serre, et agir concrète- ment contre le réchauffement climatique lié à la production d’énergie fossile.
Aujourd’hui, notre argent a le pouvoir de faire triompher la transition énergétique. Alors ensemble, mobilisons-nous et épargnons le climat !

Christel Sauvage Jean-Marc De Boni
Présidente d’Energie Partagée

Jean-Marc De Boni
Président du Directoire de la Nef

 

Plus d'infos sur www.epargnonsleclimat.fr