La table et la santé

Ceux qui, il y a seulement cinq ans, émettaient des doutes sur la qualité biologique de l’alimentation « civilisée » étaient considérés comme peu sérieux, ignorants, rétrogrades. Aujourd’hui, cette situation a bien changé. Les nutritionnistes s’in- terrogent sur l’opportunité de soutirer aux aliments les parties les plus riches en minéraux, vitamines et enzymes, substances éminemment protectrices.
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Ceux qui, il y a seulement cinq ans, émettaient des doutes sur la qualité biologique de l’alimentation « civilisée » étaient considérés comme peu sérieux, ignorants, rétrogrades. Aujourd’hui, cette situation a bien changé. Les nutritionnistes s’interrogent sur l’opportunité de soutirer aux aliments les parties les plus riches en minéraux, vitamines et enzymes, substances éminemment protectrices.

Déséquilibres et carences des aliments actuels
Céréales hyper-décortiquées, farine blanche, pain blanc, riz blanc, sucre industriel, huiles surraffinées, transformations, conservation, aromatisation et même production obtenus à l’aide d’une débauche de substances chimiques (engrais, pesticides, hormones, vitamines de synthèse) répondent apparemment à des impératifs commerciaux de notre société de consommation.

L’antibiothérapie médicamenteuse souvent contestable se double d’une introduction de vitamines synthétiques dans certains aliments (pain, lait, fromages, poissons, volailles) déjà traités par des pesticides, fongicides, etc.
Le problème de la santé des végétaux, des animaux et des hommes se pose donc aussi.
La santé physique et mentale souffre considérablement des erreurs de l’alimentation moderne.
Les intérêts financiers attachés à ces méthodes nouvelles et dangereuses s’opposent à toute remise en question. Sous le prétexte fallacieux de bénéficier du progrès technique ou d’assurer l’écoulement des stocks, des toxiques sont chaque jour déversés par milliers de tonnes dans nos aliments et nos boissons, directement ou lors de leur production.
Autre exemple : celui du fluor, toxique ajouté à l’eau de boisson ou à certains aliments dans des pays où les stocks de cette substance, provenant de l’industrie de l’aluminium, doivent être écoulés à tout prix.

Également : les céréales stockées et conservées à l’aide de fongicides très toxiques, ou séchées directement au brûleur à mazout (cancérigène) dans les silos. On sait aujourd’hui que certaines vitamines synthétiques ajoutées aux aliments lors des processus industriels peuvent être très dangereuses. Par exemple, le surdosage en vitamine D pendant la grossesse a des effets tératogènes, c’est-à-dire qu’il est responsable de la naissance de bébés mal formés (sténose cardiaque supravalvulaire, hypercalcémie infantile, retards mentaux, anomalies du crâne, des oreilles et des yeux, etc.).

Non seulement l’aliment carencé et adultéré est inadéquat pour une nutrition normale, mais encore il affecte la santé physique et mentale des individus et du corps social tout entier.
L’individu dont l’éducation a été « manquée », dont la vie affective est troublée, qui doit travailler trop ou trop peu dans un milieu malsain et qui ne reçoit guère que des aliments carencés et empoisonnés, celui- là voit rapidement son équilibre psychosomatique se perturber et il se trouve prédisposé à recourir aux stimulants ou aux sédatifs (tabac, alcool, café, boissons dites toniques, tranquillisants, drogues...). C’est une des voies conduisant le plus sûrement à la dépression et aux diverses maladies physiques et mentales de dégénérescence.

Cette échéance n’est pas seulement d’ordre somatique. Les cellules génétiques risquent souvent de s’en trouver altérées, ce qui contribuera à accroître la cohorte des enfants tarés, épileptiques, idiots, agités, atones, mongoliens, etc., selon une progression effrayante. Quelle charge écrasante pour notre société !

Un autre exemple nous a été récemment fourni par les cyclamates. Ces sucres industriels sont utilisés dans la fabrication des boissons sucrées, aux États-Unis et dans bien d’autres pays, et pour celle des « aliments » destinés aux diabétiques. Des recherches ont montré que, comme certains pesticides employés dans l’agriculture, comme aussi le LSD, comme probablement le fluor, les cyclamates entraînent une dislocation des chromosomes, causant la naissance de bébés monstres.
Et qu’en est-il de l’irradiation que subissent certains aliments (viande, vin, plantes, lait, etc.) en vue de leur conservation ? Les travaux de laboratoire effectués objectivement dans ce domaine sont plutôt pessimistes. Par exemple, aux USA, la Food and Drug Administration a interdit la conservation des aliments par irradiation.

Nous ne parlerons pas ici des hormones anticonceptionnelles, des détergents utilisés pour le nettoyage du linge et de la vaisselle, des résidus de la combustion du plomb tétraéthyle ajouté à l’essence automobile, etc.

C’est pourquoi nous luttons de toutes nos forces pour que la chimie nocive n’ait plus à intervenir dans le domaine alimentaire.

Les agressions par les aliments sophistiqués, les médicaments et les toxiques sont parmi les plus préjudiciables à la santé du corps et de l’esprit. Une importance toute particulière doit être accordée aux travaux prudents des biologistes et des nutritionnistes qui ont le constant souci de sauvegarder le capital d’immunité naturelle inhérent à chaque être vivant.

Notre alimentation empoisonnée
Assurément, les différents traitements que subissent nos aliments depuis leur production jusqu’à leur préparation culinaire ne sont guère favorables à notre santé. Nous n’en donnerons que quelques exemples.

Les nitrites, utilisés pour stabiliser la myoglobine des produits de charcuterie et les pigments naturels des produits d’origine marine, sont toxiques à l’état résiduel. Ces nitrites, comme les nitrates qu’on leur substitue souvent aujourd’hui, sont susceptibles de donner des nitrosamines cancérigènes.
Les fromages fondus sont additionnés de polyphosphates.

Les enzymes utilisés pour hâter la maturation de certains fromages produisent des allergies. Gare aux fromages de fabrication douteuse !
La tyramine, substance chimique capable d’augmenter la tension artérielle et que l’on trouve dans certains fromages, peut produire des maux de tête chez les sujets sensibles.

Les amateurs de cuisine chinoise peuvent souffrir du « syndrome du restaurant chinois », réaction due à une substance, le glutamate monosodique, présente dans certains mets chinois (presque tous les composants des mets chinois, en Europe, sont des conserves).
Un allergologue américain, le Dr Feingold, a déclaré que les colorants artificiels à base de salicylate, introduits dans les aliments, provoquent chez les enfants américains des perturbations de comportement qui peuvent aller d’une simple agitation à un complet manque de contrôle et à la difficulté d’apprendre à l’école. L’alimentation est sans doute pour une part dans les troubles nerveux qui affectent actuellement la jeunesse. Selon le Dr Feingold, l’Association de neurologie de Californie a estimé que le pourcentage d’enfants souffrant d’agitation excessive est passé de 2 % à 40 % dans les écoles de cet État américain. Il y a, sur le marché, toujours plus de produits contenant des colorants et des additifs.

La viande elle-même est souvent imprégnée de toxiques (vaccins, médicaments, aliments empoisonnés, reçus par les animaux). Le veau industriel, par exemple, a une existence lamentable. Séparé de sa mère peu après sa naissance, il est bourré de tranquillisants afin de ne pas ressentir le choc de la séparation. Le gavage commence aussitôt. Privé de lumière, d’air et d’exercice, le veau en batterie est un animal déséquilibré, très sensible aux agressions microbiennes et aux maladies...

 

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Couverture de livre

 

L’AUTEUR :
André Passebecq est, en France et dans maints pays étrangers d’expression française (Canada, Belgique, Suisse...) ou autres (Angleterre, Italie, Espagne, Portugal, etc.), reconnu comme l’un des pionniers les plus actifs des méthodes naturelles de santé.
Il a acquis une connaissance large et précise des problèmes physiologiques et psychologiques par les diverses orientations de sa vie. C’est à 30 ans qu’il abandonne une carrière professionnelle du fait de la maladie (ulcère gastrique en plateau, rhumatisme articulaire aigu, arythmie cardiaque, troubles cutanés, etc.). Fort heureusement, il trouva sur son chemin des guides grâce à qui il évolua avec sûreté dans le champ immense des méthodes orthobiologiques.
Après des études de médecine aux USA, il est diplômé de naturopathie (Académie des sciences et recherches de Montréal), de physiothérapie, d’ostéopathie, de rééducation visuelle (méthode Bates) ; il est également docteur en psychologie et diplômé en organisation scientifique du travail (facteur humain), en graphologie, etc. Il a largement contribué à la création de l’association Vie et Action-CEREDOR (Centre de recherches et d’éducation orthobiologiques) à Gréolières (France) dont les cours sont déclarés à l’Académie de Nice, ainsi qu’à celle de l’Institut de psychosomatique naturelle de Lausanne. Vie et Action assure la formation de nombreuses personnes de tous les milieux professionnels et sociaux, grâce à des cours par correspondance, des stages pratiques, des séminaires de groupe, des congrès... Une brillante équipe de collaborateurs assure, avec dynamisme et compétence, la vie de cette association, de ses groupes régionaux et de ses éditions.
André Passebecq a été chargé de cours de naturothérapie à la faculté de médecine Paris-XIII pendant onze années.
Tous ses livres – écrits seul ou en collaboration – synthétisent donc le fruit d’une expérience peu commune.