L'héritage artistique laissé par les anciens égyptiens

Dans le domaine artistique, l’impact de l’Égypte sur notre civilisation moderne est moins évident mais tout aussi présent. La première idée que nous évoque l’Égypte, c’est la magie architecturale de ses monuments, notamment les pyramides de Gizèh. L’Égypte, c’est aussi l’élégance vestimentaire avec la création du tissage, c’est l’esthétique et les soins du corps avec l’invention de la cosmétologie, etc.


Dans le domaine artistique, l’impact de l’Égypte sur notre civilisation moderne est moins évident mais tout aussi présent. La première idée que nous évoque l’Égypte, c’est la magie architecturale de ses monuments, notamment les pyramides de Gizèh. L’Égypte, c’est aussi l’élégance vestimentaire avec la création du tissage, c’est l’esthétique et les soins du corps avec l’invention de la cosmétologie, etc.

Quelle extraordinaire invention que celle des rouleaux de papyrus, quelle remarquable qualité de l’encre. C’est comme si l’ensemble des artisans égyptiens de l’époque œuvrait pour l’éternité. Les décorations intérieures des monuments, les écritures sur papyrus ont défié et traversé le temps pour nous permettre, encore aujourd’hui, de les admirer.

Des mathématiques à la musique... Pour Pythagore, tout est nombre. L’unité, seul nombre parfait, est l’origine de toutes choses. Le grand Tout n’est que le multiple à l’infini de l’unité. La légende raconte que Pythagore fut charmé par le son mélodieux des marteaux sur l’enclume d’un forgeron. Il découvrit alors l’existence d’une relation entre la longueur d’une corde qui vibre et la fréquence du son émis : la proportion harmonique. C’est ainsi que naquit la gamme musicale des sept notes que nous connaissons aujourd’hui.

Mais une autre légende, moins connue, raconte que dans l’art du calcul les Égyptiens se servaient d’abaques qui permirent à Pythagore de créer une table de multiplication, la fameuse table de Pythagore. Les cordes de l’abaque utilisées pour le calcul donnèrent à Pythagore l’idée de calculer les sons, comme les Égyptiens calculaient les nombres. À un nombre harmonieux, correspond un son harmonieux. À ses disciples Pythagore disait : « Que celui qui voudra s’appliquer à la musique avec un juste discernement, se propose toujours l’ancienne méthode pour modèle : la gamme de sept notes. Mais qu’il prenne avant tout la philosophie pour guide. Elle seule est capable de décider quelle sorte de poésie peut convenir à la musique. »

Comment aborder l’Art sans évoquer la femme, ou plutôt la condition féminine dans l’Égypte antique, très surprenante par sa modernité. En effet, dans la société égyptienne de l’époque, la complémentarité du couple homme-femme offrait à chacun liberté et égalité. Liberté de se marier ou non, d’entreprendre, indépendance financière, égalité sociale, juridique, politico-religieuse, etc. À tel point qu’une femme royale héritait du caractère divin, et qu’une femme divine accédait au poste suprême de pharaon. Dans les papyri d’Oxyrhynque (aujourd’hui Ouab Sep-méri, ville située sur la rive ouest du Nil), on peut lire un grand hymne à Isis datant du IIe siècle av. J.-C. : « Déesse aux jeux multiples, honneur du sexe féminin [...]. C’est toi la maîtresse de la Terre. Tu as rendu le pouvoir des femmes égal à celui des hommes. »

À propos de l’unité hiéroglyphique de l’art égyptien, l’égyptologue H. G. Fischer précisait que « l’art ne fut qu’un moyen de peindre la pensée. L’écriture, le dessin, la peinture et la sculpture marchèrent constamment de front vers le même but ; et si nous considérons l’état particulier de chacun de ces arts, et surtout la destination de leurs produits, il est vrai de dire qu’ils venaient se confondre dans un seul art, dans l’Art par excellence, celui de l’écriture. »

Nicolas Orneto       

                        
                                                                              

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