Institut du Monde Arabe - Jardins d'Orient, une exposition-évènement du 19 avril au 25 septembre



L'exposition investira pleinement les espaces intérieurs de l'IMA ainsi que son parvis, avec un jardin éphémère exceptionnel de 2000 mètres carrés où le visiteur pourra découvrir l'image recomposée d'une magistrale anamorphose végétale.

Traversée de l'histoire et ré-interprétation contemporaine des jardins arabo-musulmans, l'exposition déploie un parcours inédit et sensoriel, de la Haute Antiquité aux innovations les plus récentes.

Edito par Jack Lang - Président de L'Institut du Monde Arabe

En Orient, entre Tigre et Euphrate, les civilisations naissent avec les premières cités, et avec elles les jardins. Confrontés à l’aridité de leur environnement, les Arabes et leurs prédécesseurs ont de tous temps

pratiqué une économie de l’eau permettant de donner la vie aux jardins nourriciers aussi bien qu’ornementaux.

Ils inventent une nature foisonnante où croissent les arbres. Sous les arbres peut
se répandre la vie, et « l’arbre de vie » devient image symbolique tout autant que réalité. L’oasis transforme l’aridité en ressources. Les poètes en font des paradis. Les architectes y construisent des palais qui constituent l’un des imaginaires originel des civilisations d’Orient. Babylone fait rêver tout comme l’Alhambra, le Taj Mahal et, plus près de nous, les jardins de Majorelle à Marrakech.


Scène dans le parc, Marguerite Nakhla, vers 1940
Artwork Courtesy of Barjeel Art Foundation, Sharjah
© Image courtesy of Barjeel Art Foundation, Sharjah


Il fallait donc que l’Institut du monde arabe propose un jour un voyage dans le temps et l’espace des jardins arabo-islamiques et, au-delà, des jardins moghols et hispano-mauresques : une histoire vieille comme le paradis, et parcourant l’espace de l’Atlantique à l’Indus.

Pour donner à voir la richesse de ces trésors de plantes et de fleurs, de palais et de sculptures, le fil de l’eau constitue le fil directeur du propos. Il est enrichi par des documents témoins de la richesse de cette histoire. Il est illustré dans un
« vrai » jardin, construit pour la première fois sur le parvis de l’Institut du monde arabe, comme cela n’a jamais été tenté jusqu’ici. Ce jardin d’Orient permet aux visiteurs d’appréhender les senteurs, les couleurs, les harmonies qui résultent des croisements de l’eau et de la terre, du végétal et du minéral, des horizontales du sol et des verticales des terrasses.

S’y ajoute une dose d’obliques, car le clou de ce voyage dans ce jardin d’Orient réinventé est une œuvre d’art contemporain, une anamorphose qui redonne tout son sens à l’art de la perspective et à la capacité créative du regard de chacun.

Cette performance a été rendue possible par une équipe de commissaires, paysagistes, chercheurs, historiens, urbanistes, documentalistes... de l’IMA et d’ailleurs, qui ont su mettre en commun leurs savoir-faire multiples. Qu’ils en soient ici remerciés.

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