Cet été, je file à Aubusson !

 Un nouveau musée pour la tapisserie d’Aubusson ? Pas seulement : la Cité internationale de la tapisserie adopte une démarche plus globale pour appréhender ce médium souvent méconnu, pourtant inscrit sur la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco depuis 2009. La Cité internationale de la tapisserie réunit ainsi un musée et un ensemble de fonctions en lien avec l’animation de la micro-filière tapisserie complète et préservée.

 

Un nouveau musée pour la tapisserie d’Aubusson ? Pas seulement : la Cité internationale de la tapisserie adopte une démarche plus globale pour appréhender ce médium souvent méconnu, pourtant inscrit sur la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco depuis 2009. La Cité internationale de la tapisserie réunit ainsi un musée et un ensemble de fonctions en lien avec l’animation de la micro-filière tapisserie complète et préservée.

Le musée, labellisé « Musée de France », est le socle. C’est lui qui, malgré la relative jeunesse de son fonds patrimonial, constitué à partir de 1981, est au fondement de toutes les autres fonctions. Sa collection, héritée de l’ancien musée départemental de la tapisserie d’Aubusson, regroupe 440 tapisseries et tapis, 16 000 œuvres d’art graphique, 50 pièces de mobilier, 5 000 échantillons de tissage et 600 pièces de broderie sarrasine, une autre spécialité textile aubussonnaise. Elle est présentée à partir du 10 juillet dans un parcours d’exposition totalement inédit dont la muséographie est signée Frédérique Paoletti et Catherine Rouland.

Le fonds s’enrichit progressivement de pièces contemporaines, issues notamment des appels à création lancés chaque année depuis 2010. Ces appels ont réuni jusqu’à présent près de 1 200 créateurs issus de 20 pays différents. Ils ont donné naissance à des œuvres étonnantes à l’instar de Peau de licorne, le premier Grand Prix, remporté par Nicolas Buffe. Ces appels sont également une réponse à la nécessité d’enrichir le savoir-faire, fonction qui était auparavant assurée par l’École Nationale d’Art Décoratif (ENAD) d’Aubusson.

C’est d’ailleurs au sein de l’ancienne ENAD d’Aubusson, entièrement réhabilitée sous la direction de l’agence d’architecture Terreneuve, que la Cité internationale de la tapisserie est désormais installée. Cela lui permet d’intégrer les fonds de la bibliothèque de l’École à son propre fonds documentaire, soit près de 12 000 références consultables sur place, dotant ainsi la Cité de la tapisserie d’un centre de ressources de dimension européenne. 

La Cité internationale de la tapisserie accueille en son sein une formation professionnelle de lissiers. Confiée à un organisme régional de formation pour adultes (GRETA), elle débouchera sur un Brevet des Métiers d’Art à partir de la rentrée 2016. Cette formation a été mise en place en 2010 alors que la transmission du savoir-faire était en péril. Depuis 2013, on dénombre la création de cinq nouveaux ateliers.

Pour compléter cette ruche, les « Ateliers de la Cité » accueilleront à partir de la rentrée des porteurs de projets textiles innovants, au sein d’une pépinière d’entreprises, une manière de faire le lien entre création et production. Autant de raison de « filer à Aubusson ».

 

Cité internationale de la tapisserie
Rue des Arts 23200 Aubusson
www.cite-tapisserie.fr

Ouverture 10 juillet 2016
Juillet-août : 10h-18h tous les jours (sauf le mardi : 14h-18h)
De septembre à décembre et de février à juin : 9h30-12h et 14h-18h tous les jours (fermé le mardi)