Paris, capitale du street art

 

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Existant depuis plus de 40 ans avec des artistes pionniers comme Keith Haring aux USA, le mouvement du street art connaît une vogue, cependant assez récente en France.

Paris regorge de quartiers où les artistes, bombes aérosol, pochoirs ou marteau piqueur en main, ont laissé libre cours à leur créativité sur les palissades et murs décrépis de la ville. Banksy, Obey, Invader, Jef Aérosol mais aussi Miss.Tic et JR l’ont fait.

Paris, consacrée grande capitale de l’art urbain en France ? Oui mais aussi ses alentours avec Vitry-sur-Seine, première cité à avoir créé un musée d’art contemporain en banlieue avec le Mac/Val. En 2008, cette municipalité accueillit l’artiste français C215 qui invita lui-même plusieurs de ses compères – une centaine - à venir travailler sur les murs de la ville. La renommée de Vitry fut telle qu’on s’y pressa pour admirer ces œuvres en plein air.

Mais comment localiser ces œuvres souvent éphémères ? Une balade s’impose en se laissant aller à la découverte hasardeuse ou documentée. Néanmoins, un site internet, paris-streetart.com et sa nouvelle application mobile « My Paris Street Art » listent tous les plus grands spots parisiens de l’art urbain.

Du mur de la demeure de Serge Gainsbourg en passant par la rue des Pyrénées, au Squatt des deux Nethes pour l’œuvre de JonOne, l’art de la rue n’a plus de secret pour les inconditionnels du genre ! D’autre part, une association parisienne, le M.U.R (Modulable Urbain Réactif), fait la promotion de l’art urbain et expose régulièrement depuis 2010 pendant 4 jours en novembre à l’espace d’animation les Blancs Manteaux.

Mais qui dit art urbain dit aussi art éphémère. Peut-on alors collectionner ces œuvres ? À Paris, c’est possible. Au-delà des expositions toujours plus nombreuses sur le sujet, les galeries parisiennes proposent régulièrement de l’art urbain à vendre : la galerie Celal, la Galerie du jour Agnès b. ou encore celle d’Emmanuel Perrotin qui représente certains artistes comme le très réputé JR. Mais c’est une jeune galeriste, Magda Danysz, qui est une des plus grandes spécialistes du sujet. Elle expose très régulièrement dans ses locaux, rue Amelot, des œuvres, de l’artiste portugais Vhils, de JR mais aussi de Miss.Tic ou JonOne.

Enfin, les ventes aux enchères surfent bien évidemment sur la vague : les artistes urbains - notamment les artistes français - ont la cote ! Artcurial ou encore Aguttes organisent régulièrement des vacations sur ce thème. En janvier 2013, chez Artcurial, la dernière vacation street art a fait parler d’elle ; 1,2 million d'euros de lots vendus parmi lesquels l’œuvre du français Space Invader, « Apple Space », adjugée à 25 700 euros ; une peinture sur boîte aux lettres de C215, à 23 200 euros ; et la performance « Warhol & Basquiat » de Jef Aérosol, cédée à 19 300 euros, d’où le nombre grandissant de collections privées. Celle de Nicolas Laugero Lasserre, amateur passionné de street art, directeur de l’Espace Cardin et d’Artistik Rezo, est exemplaire à ce titre.

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