L’idée de la vie éternelle est innée chez l’homme

Quand l’homme s’interroge, quand il descend au plus profond de lui-même, deux questions se posent à lui : d’où vient t-il ? Où va-t-il ? Mais les deux se confondent en un principe unique qui est celui de la Roue de la Vie, une doctrine qui, depuis l’Antiquité, a persisté à travers les grandes religions et les œuvres philosophiques les plus nobles et les plus élevées.

L’idée de la vie éternelle est innée chez l’homme depuis qu’il observe la Nature, depuis que le disque solaire par le cycle éternel de ses couchers et de ses levers lui donne l’image de la vie renaissant de la mort. La même pensée lui vient avec la graine ensevelie pour donner la vie à une plante. Souvenons-nous de l’Évangile de Jean (XII, 24) « Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, » nous dit-il, « il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits ».

Ce sont ces rapprochements d’idées qui ont conduit l’homme à comprendre que la vie est éternelle et qu’il est lui aussi le fruit d’existences successives.

Cachée derrière les apparences, la transmigration des âmes, ou réincarnation, nous apparaît aujourd’hui comme le chemin difficile que chaque être humain doit accomplir pour atteindre l’état ultime de l’existence pure, un chemin caractérisé à chaque étape par la naissance, la douleur, la maladie, la vieillesse et la mort.

Cela implique réflexion. L’esprit échappe t-il à la mort physique ? Quand nous mourrons, est-ce la béatitude totale? La personnalité meurt-elle en même temps ou se reconduit-elle dans des vies successives ?

Il faut remonter très loin dans le temps pour éclairer de notre lan- terne les premières empreintes, et assurément les plus éloquentes, qu’ont laissé les premières grandes civilisations sur la réincarnation, et cela bien avant les temps historiques qui nous sont connus.

Des humanités qui nous échappent nous ont précédés sur cette Terre, des humanités trop près de la nature pour ne pas savoir que la vie et la mort relèvent des mêmes lois naturelles, que l’esprit est im- mortel, et n’admettant pour règle de la raison que le témoignage des sens.

 

Richard Bessiere

 

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