Les dangers des édulcorants de synthèse

 

Les édulcorants sont des additifs alimentaires qui donnent un goût sucré aux produits dans lesquels on les incorpore. Depuis quelques années, ces produits sont de plus en plus nombreux sur les linéaires des grandes surfaces. Pour prendre un seul exemple, on estime que 6000 produits alimentaires, dans le monde, sont actuellement édulcorés à l’aspartame, dont plus de 2000 commercialisés en France ! Les industriels de l’agroalimentaire ont une raison purement économique de remplacer le sucre par des édulcorants : leur fabrication par synthèse chimique les rend bien moins  chers que le sucre de canne ou de betterave !

De plus, il suffit d’en incorporer une faible quantité dans les produits car leur pouvoir sucrant est élevé. Le bénéfice est donc double pour les industriels. Mais ce n’est pas tout. En remplaçant le sucre par un édulcorant, le fabricant a le droit d’écrire « sans sucre » sur l’emballage, généralement en lettres capitales et en gros caractères pour attirer l’attention des consommateurs. Un produit ainsi édulcoré est qualifié de light sur un marché aujourd’hui en pleine croissance : celui de la minceur. Mais on peut légitimement se poser la question : que cache le « sans sucre » ?

En 2006, la Collective du Sucre lança une grande campagne publicitaire pour attirer l’attention des Français. Faisant la promotion de deux produits, deux photos furent publiées dans les quotidiens et magazines sous le titre : « Quand on enlève du sucre, savez-vous ce qu’on met à la place ? » La première photo, « Poulpo au Polydextrose », représentait une pieuvre mangeant un barre chocolatée fluo ; la seconde, « Les Moelleux de tante Marcelle au Xanthane », montrait une laborantine portant un masque qui manipulait des éprouvettes. La légende de ces photos était la suivante : « Le saviez-vous ? Pour réduire la quantité de sucre dans vos produits, on est souvent obligé d’ajouter des épaississants, des émulsifiants, des gélifiants ou des édulcorants pour maintenir le goût et la texture.

Certes, ces produits sont licites. C’est donc à vous de choisir ce que vous voulez consommer. » Je le redis, car c’est important, compte tenu du pouvoir sucrant élevé des édulcorants, il suffit d’en incorporer une faible quantité dans le produit pour lui donner un goût sucré. Pour prendre l’exemple de l’aspartame, ayant un pouvoir sucrant deux cents fois supérieur à celui du sucre (saccharose), il suffit d’en mettre deux cents fois moins. Cela pose un réel problème aux fabricants. Si l’on incorpore une quantité d’édulcorant très inférieure à la quantité de sucre que cet édulcorant remplace dans un produit, cela modifie totalement la consistance de ce dernier. C’est logique. L’aspect organoleptique est bouleversé. Alors les fabricants, pour redonner une consistance acceptable et une sensation en bouche flatteuse ajoutent plusieurs additifs venant s’ajouter à l’édulcorant :
→ des agents de charge pour accroître le volume de la préparation ;
→ des épaississants pour augmenter la viscosité, s’il s’agit d’un liquide ;
→ des gélifiants pour améliorer la consistance du produit ;
→ des conservateurs pour prolonger la durée de conservation du produit, car le sucre est un conservateur naturel.

Si on le remplace par un édulcorant, il faut compenser en incorporant un paliatif au produit. Moins de sucre, certes, mais plus d’additifs : des agents de charge, des épaississants, des gélifiants, des conservateurs... Où est le bénéfice santé revendiqué par les fabricants de produits « sans sucre » ? C’est bien là un paradoxe. Et il y en a un autre : on peut grossir... avec des produits « light » !

Considérant leur moindre pouvoir calorique par rapport aux produits comparables mais sucrés, bien des consommateur se donnent bonne conscience et en mangent..  davantage ! Le remède (produit allégé) est alors pire que le mal (produit sucré) pour la ligne, la cellulite et la santé en général. Pour reprendre le seul exemple de la barre chocolatée « Poulpo au Polydextrose » évoqué précédemment, on imagine fort bien une surconsommation de ce produit par une personne obnubilée par la mention « sans sucre », mais oubliant que dans la fabrication de la barre chocolatée entre une grande quantité de matières grasses. Or, si la valeur calorique des glucides est de 4, celle des lipides est de 9. Oui, on peut grossir en surconsommant des produits light ! Et ce n’est pas tout. Les édulcorants sont un leurre pour le cerveau. Quand le bol alimentaire émerge dans l’intestin, après la vidange gastrique, les récepteurs sensoriels des villosités de sa muqueuse envoient un message troublé au cerveau quant à la saveur sucrée d’un produit... qui ne contient pas de sucre. C’est l’incompréhension pour les neurones qui n’enregistrent pas le nombre de calories qu’ils sont en droit d’attendre d’un tel produit, et cela pousse l’organisme en « manque » à manger davantage pour satisfaire sa ration calorique.

Ce phénomène de compensation a été étudié par le Pr Fowler, aux Etats-Unis, qui a observé le comportement alimentaire de 1 250 adolescents consommant plus de trois sodas light par jour (Coca ou Pepsi) : pour compenser le manque de calories de leur boisson par rapport aux sodas sucrés qu’ils avaient l’habitude de boire, ils mangeaient davantage et prenaient du poids ! La conclusion de cette étude se passe de commentaires : plus on boit  de sodas édulcorés, plus on risque de grossir ! De plus, le trouble du cerveau en réponse à la réception sensorielle du goût sucré d’un produit ne contenant pas de sucre a une incidence néfaste sur la régulation de la glycémie et le régime alimentaire des diabétiques non insulinodépendants. Malheureusement, les édulcorants se cachent partout, dans toutes les familles d’aliments, et bien souvent là où on ne les attend pas. S’abstenir de consommer des produits édulcorés  protège l’organisme d’effets indésirables innombrables. Pour reprendre l’exemple du seul aspartame, 92 effets secondaires nocifs ont été identifiés ! Vous comprenez pourquoi je consacre à cet aspartame si dangereux une place plus importante qu’aux autres édulcorants...

Malgré les multiples effets secondaires dus à ses trois dangereux composants : phénylalanine, acide aspartique, méthanol, l’aspartame est omniprésent dans plus de 2 000 produits en France. Il est maintenant crucial pour les consommateurs de comprendre ce que les industriels leur cachent quant à la nocivité des édulcorants de synthèse et la supercherie qui consiste systématiquement à venter les qualités de ces produits qui entraînent de graves dysfonctionnements de l’organisme.

 

Jean-Luc Darrigo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Pour en savoir plus, lire :
Aspartame et autres édulcorants : danger
Jean-Luc Darrigo
www.editions-chariot-dor.fr