Au-delà : dialoguer avec des entités

On sait par expérience que tout être humain dispose d’une pensée et d’organes lui permettant de se faire entendre et comprendre par tout interlocuteur auquel il s’adresse.

 


Qui dit communication sous-entend l’existence de deux pôles émetteurs-récepteurs, capables de diffuser et recevoir des informations.

Il faut ensuite espérer que lesdites informations seront formulées dans un langage intelligible et commun aux deux parties, de telle sorte qu’un véritable échange puisse avoir lieu.

On sait par expérience que tout être humain dispose d’une pensée et d’organes lui permettant de se faire entendre et comprendre par tout interlocuteur auquel il s’adresse.

Mais qu’en est-il des Esprits, ces entités qui semblent exister sans aucun support corporel ? Depuis la dimension invisible et parallèle où ils évoluent, par quel biais peuvent-ils commu- niquer avec les vivants ? Peut-on réellement espérer trouver un « canal de transmission » commun, sachant que nous ne disposons pas des mêmes outils de communication ?

Que faut-il penser de ces textes, parmi les plus anciens, qui nous décrivent les contacts entre les vivants et les morts comme un transfert d’informations se faisant d’une âme à une autre, sans aucun support matériel, qui plus est hors de toutes limitations de temps et d’espace ? Cela peut-il être aussi simple, quand bien même c’est à l’évidence difficilement concevable pour un esprit cartésien du xxie siècle, souvent porté à ne croire, dans son univers matériel et technologique, que ce qu’il voit ?

Tous les récits et témoignages qui font état de contacts avec les décédés évoquent la capacité pour les défunts de communiquer de diverses manières, de trouver le moyen de se faire entendre, remarquer et comprendre quand cela s’impose.

Car une autre caractéristique majeure des communications avec l’au-delà réside dans le fait que celles-ci ont toujours un but précis, répondent d’une manière ou d’une autre à une nécessité, un besoin particulier, voire un impératif à un moment donné dans l’existence de la personne qui est en contact avec l’au-delà.

Quant à savoir comment le processus d’une telle communication se met en œuvre, les personnes s’adonnant à de tels « échanges » confirment que le contact peut être provoqué indifféremment par l’une ou l’autre des parties – le vivant ou l’Esprit –, charge étant laissée à celui qui reçoit une demande de connexion d’y répondre ou pas.

La nature de la communication qui s’ensuit peut différer selon les cas et les « interlocuteurs » en présence, selon qu’il s’agit d’un sujet sérieux ou relativement superficiel, d’un contact entre des âmes qui se sont connues auparavant ou pas, d’une urgence ou de la simple réponse à une question, d’un monologue ou de l’instauration d’un véritable dialogue. Mais, dans tous les cas, c’est bien de messages provenant d’une autre dimension dont il s’agit, qui tous, chacun à leur manière et par leur contenu, révèlent aux vivants l’existence d’un monde parallèle peuplé d’entités désincarnées capables d’entrer en contact avec notre univers matériel.

Reste à savoir quels sont les éventuels acteurs de ces commu- nications d’un type très particulier, à la fois chez les hommes et chez les Esprits. Pour bientôt constater que là encore rien ne semble dû au hasard, au point que l’on sera étonné de voir qu’il existe un grand nombre de nuances, de part et d’autre, qui vont orienter à la fois les possibilités de contacts et surtout la nature des échanges entre le monde des hommes et celui des Esprits.

La grande « famille » des esprits
Depuis fort longtemps le monde des Esprits a été étudié par ceux qui avaient la possibilité d’entrer en contact avec des entités de disparus. Il était important de cerner avec le plus de précision possible dans quel univers celles-ci évoluent, mais également quels rapports elles entretiennent avec les vivants.

En multipliant les contacts avec l’au-delà, des spécialistes parvinrent à établir clairement quels types de communications étaient possibles, et à identifier une sorte de hiérarchie dans le monde des Esprits. Il apparut ainsi qu’il existe plusieurs catégories d’Esprits, en fonction de leur évolution spirituelle et intellectuelle, à la fois lors de leur(s) vie(s) passée(s) mais aussi dans l’univers parallèle où ils évoluent présentement, ce qui détermine la nature et le sens des communications que l’on peut obtenir lorsqu’un véritable dialogue s’instaure.

Lorsqu’on envisage de communiquer avec le monde invisible, il est essentiel, avant toute chose, de savoir à qui l’on a affaire. Or, l’une des premières richesses du monde invisible est de nous proposer non pas une ou deux possibilités, mais toute une gamme d’interlocuteurs potentiels, car le monde des Esprits est peuplé d’un grand nombre d’entités pouvant entrer en contact avec les humains.
De même que dans notre monde il existe une classification des individus par rapport à leur rang social, on parle générale- ment dans l’univers invisible d’une échelle spirite qui répertorie et classifie les Esprits en fonction de leur niveau d’évolution.

Ces précisions seront pour nous d’une grande impor- tance, car de l’élévation spirituelle de l’Esprit avec lequel nous entrerons en communication dépendra le contenu et la qualité du message qui nous sera transmis. Il est fondamental de bien comprendre que le monde invisible ne renferme pas que des Esprits supérieurs, mais des entités de tous niveaux, qui ne sont égales ni dans leur savoir, ni dans leur moralité; comme chez nous, leur élévation dépend étroitement du travail accompli sur soi, du degré de perfection et de purifica- tion auquel ils sont parvenus.

Pour simplifier, on considère généralement qu’il existe trois niveaux principaux : le premier ordre, dans lequel évoluent les purs Esprits ; le deuxième ordre, qui regroupe les bons Esprits ; enfin le troisième ordre, où se trouvent les Esprits imparfaits.

Premier ordre : les purs Esprits
Les purs Esprits constituent la première classe. Ils affichent une supériorité intellectuelle et morale totale sur les Esprits des autres ordres. Ils ont franchi tous les paliers de l’échelle spirite, dans l’évolution possible des Esprits, et ne peuvent plus être influencés par la matière. Ils ont atteint la perfection et n’ont plus à se réincarner pour subir des épreuves; ils ont dépassé tous les besoins liés à une quelconque vie matérielle : « Ils commandent à tous les Esprits qui leur sont inférieurs, les aident à se perfectionner et leur assignent leur mission. Assister les hommes dans leur détresse, les exciter au bien ou à l’expiation des fautes qui les éloignent de la félicité suprême, est pour eux une douce occupation. On les désigne quelquefois sous les noms d’anges, archanges ou séraphins1. »

Second ordre : les bons Esprits
Les bons Esprits sont caractérisés par une nette prédomi- nance de l’esprit sur la matière. Toute leur activité est orientée dans le désir du bien, qu’ils accomplissent en fonction du niveau auquel ils sont parvenus, les uns par la science ou la sagesse, les autres en alliant le savoir aux qualités morales.

Ils ont la particularité de n’être pas totalement détachés de la matière – dématérialisés – ce qui les amène, dans leurs contacts avec le monde des vivants, à conserver parfois dans leur langage ou les habitudes qu’ils évoquent des traces de l’existence corporelle : « Comme Esprits, ils suscitent de bonnes pensées, détournent les hommes de la voie du mal, protègent dans la vie ceux qui s’en rendent dignes, et neutralisent l’influence des Esprits imparfaits chez ceux qui ne se complaisent pas à la subir. Ceux en qui ils sont incarnés sont bons et bienveillants pour leurs semblables: ils ne sont mus ni par l’orgueil ni par l’égoïsme, ni par l’ambition ; ils n’éprouvent ni haine, ni envie, ni jalousie et font le bien pour le bien. À cet ordre appartiennent les Esprits désignés dans les croyances vulgaires par les noms de bons génies, génies protecteurs, Esprits du Bien. »

Les bons Esprits sont répartis en quatre classes, en ordre décroissant :
• les Esprits supérieurs, qui réalisent en eux-mêmes l’union parfaite de la science, la sagesse et la bonté. Leur comporte- ment est très digne et particulièrement élevé. Ils ont atteint une supériorité qui les autorise à transmettre aux hommes « les notions les plus justes sur les choses du monde incorporel dans les limites de ce qu’il est permis à l’homme de connaître. Ils se communiquent volontiers à ceux qui cherchent la vérité de bonne foi, et dont l’âme est assez dégagée des liens terrestres pour la comprendre ; mais ils s’éloignent de ceux qu’anime la seule curiosité, ou que l’influence de la matière détourne de la pratique du Bien2. » Les Esprits supérieurs peuvent encore s’incarner exceptionnellement sur la terre, notamment pour accomplir une mission de progrès, afin de montrer aux hommes le chemin de la perfection...

 


Bernard Baudoin

 

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Les communications avec l'au-de-là