Les accords toltèques


Pour les archéologues, c’est un peuple d’Amérique centrale qui aurait précédé les Aztèques. Mais avant d’être un peuple, il s’agis­ sait plutôt d’une caste d’hommes (et de femmes) de connaissance (savants, prêtres, guérisseurs, éducateurs, etc.) qui se sont regroupés autour de Tula (Mexique actuel).

Issue du chamanisme (religion de la nature), la spiritualité toltèque enseigne que nous ne faisons qu’un avec la Nature, que le monde visible n’en est qu’une petite partie et que l’ego est une illusion... Elle contredit le rationalisme/matérialisme occidental qui semble triom­ pher partout, mais pour quel résultat ? Les Occidentaux sont­ils vrai­ ment heureux ? On peut en douter légitimement lorsque l’on voit ce qu’ils font à la nature, aux autres et entre eux (pollution, destruction, domination, guerre, etc.), sans parler du sentiment grandissant de solitude et de vide spirituel...

C’est sans doute pourquoi ils se tournent vers cette sagesse éternelle. C’est Carlos Castaneda qui l’a fait découvrir au monde occidental, relayé par d’autres : Michael Harner, Luis Ansa, Don Manuel Aquilo et surtout Don Miguel Ruiz, qui l’a popularisée grâce au best­seller Les quatre accords toltèques (Éd. Jouvence).

Les Accords toltèques
Un Accord est un engagement que vous prenez avec vous­même pour évoluer, progresser et vous réaliser. C’est aussi une façon de travailler spirituellement au quotidien et de contrer l’ego. C’est également une façon de créer ou de recréer votre monde de façon simple et concrète. C’est enfin une façon de se rendre plus heureux au quotidien.

Pas si bête !
• Les Toltèques, comme tous les peuples primordiaux (et non primitifs), avaient l’habitude d’observer la nature et les animaux en particulier. De cette observation, ils tiraient une sagesse et des symboles. Les symboles sont des signes (associations d’un objet et d’une signification) non­arbitraires : l’objet renvoie ou évoque la signification et permet ainsi de faciliter la compréhension et la mémorisation.
• Le bestiaire le plus célèbre est celui de l’astrologie, élaboré il y a au moins trois ou quatre mille ans, à une époque ou le livre n’existait pas encore. On devrait d’ailleurs plutôt parler d’astrologies au pluriel, puisque de nombreux peuples en utilisaient une : les Babyloniens (créateur ou initiateur de l’astrologie occidentale), les Chinois pour l’astrologie chinoise (qui n’en est pas vraiment une puisque les astres n’entrent quasiment pas en compte), mais aussi les Aztèques, qui se sont réclamés des Toltèques...
• Les sociétés primordiales pratiquent le chamanisme et utili­ sent l’animal de plusieurs façons : la plus célèbre est l’animal totem, qui correspond à la fois à un allié, un guide et un modèle. Mais les animaux sont aussi utilisés pour désigner des voies initiatiques et/ ou spirituelles : l’animal devient ainsi l’emblème d’une voie particu­lière...
• Les arts martiaux asiatiques en sont une excellente illustration, puisque de nombreuses écoles ou maîtres sont désignés par des noms d’animaux. Le kung­fu aurait été totalement modélisé sur les atti­ tudes animales...
• En Occident, les blasons utilisaient souvent des animaux réels ou imaginaires (dragon, licorne, etc.), comme d’ailleurs aujourd’hui les logos des entreprises (le lion de Peugeot). Un juste retour des choses ?

 

Patrice Ras

 

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