Les macérations huileuses solarisées et leur intérêt

En Égypte, on sait que les femmes se protégeaient la peau avec des huiles de macération de plantes médicinales et souvent aromatiques. Les vents secs et chauds et la chaleur déshydrataient leur peau et elles se préser- vaient du vieillissement en utilisant maints onguents lipidiques. Fards et huiles de beauté faisaient partie de la vie quotidienne des femmes coquettes et d’une certaine classe.

En Égypte, on sait que les femmes se protégeaient la peau avec des huiles de macération de plantes médicinales et souvent aromatiques. Les vents secs et chauds et la chaleur déshydrataient leur peau et elles se préservaient du vieillissement en utilisant maints onguents lipidiques. Fards et huiles de beauté faisaient partie de la vie quotidienne des femmes coquettes et d’une certaine classe.

Il faudrait parler de la Grèce antique où l’esthétisme et la nécessité de plaire faisaient partie de la philosophie même.

Le Moyen Âge, dont l’injuste réputation est faite de rudesse et de manque de finesse, a eu lui aussi ses préparations servant de masques, ses parfums et ses recettes pour plaire.

À travers tous les siècles, les ingrédients naturels ont servi la beauté.

Le début du xxe siècle voit cependant apparaître une cosmétique où les éléments naturels sont peu présents et même bien souvent tout à fait absents.

Réagissant tant sur le plan écologique que de la santé, ces dernières années renaissent les bases naturelles, notamment les huiles, les cires ou les beurres végétaux pour nos soins cutanés.

Définition des huiles de macération solarisées

Il s’agit tout simplement de mettre un végétal dans un récipient en verre translucide non teinté et de le recouvrir d’huile végétale. Puis, après fermeture du bocal ou du flacon, on doit l’exposer en plein soleil dans un espace où il recevra les rayons lumineux toute la journée, du soleil levant au soleil couchant.

Après exposition, on pourra utiliser cette huile devenue médicinale.

On comprend donc que la valeur thérapeutique de cette huile va dépendre :
• De la plante choisie,
• De l’huile de macération associée,
• De la solarisation elle-même.

Intérêt de ces huiles de macération solarisée
Tout d’abord, pour ne pas répéter chaque fois « huile de macération solarisée », nous parlerons de HMS.

Ces HMS ont trois grandes voies d’utilisation ; deux d’entre elles retiendront plus notre attention que la troisième :
• La cosmétique,
• La thérapeutique en usage externe,
• La thérapeutique par voie interne.

Ces HMS sont très utiles en cosmétique. Elles allient les propriétés des plantes et des huiles et on peut obtenir ainsi des préparations très actives.

Nous verrons que pour choisir l’huile végétale de base et pour l’associer à une plante, ce choix se fera en fonction des peaux à traiter.

Une plante calmante et émolliente sera mise en macération avec une ou plusieurs huiles végétales adoucissantes ayant des propriétés similaires. Ainsi, on obtient une HMS très utile pour les peaux sèches, irritées et déshydratées.
Au contraire, une huile végétale ayant la propriété de raffermir les peaux sera utilisée en association avec des plantes astringentes. On aura alors une action bénéfique sur les peaux flasques, manquant de tonus, sur des peaux matures à tendance grasse, pouvant se flétrir ou se rider prématurément.
Les HMS sont tout aussi importantes en thérapeutique. Bien sûr, elles vont nous permettre d’agir sur des irritations, des gerçures ou des vergetures, de l’acné ou de l’urticaire, mais bien au-delà de ces actions déjà très utiles, on pourra agir sur des migraines, sur des flatulences, sur des rhumatismes ou sur une congestion mammaire.

Leur action sur le système nerveux peut également nous rendre de grands services. Il suffit alors de les appliquer en suivant quelques principes de base : en massages, en onctions, en lotions ou en compresses.

Certaines HMS peuvent même être utilisées per os, c’est-à-dire par voie interne. Ce sont alors leurs propriétés adoucissantes, astringentes ou antispasmodiques qui sont recherchées.
Nous avons volontairement évité de préparer ici des HMS à partir de plantes toxiques comme la digitale, la belladone, l’aconit, la petite ciguë, les narcisses ou le laurier-rose. Certaines pourraient être intéressantes sur la peau, mais il est toujours difficile de manipuler des plantes toxiques si l’on n’a pas beaucoup d’expérience. Nous vous recommandons de nous imiter en cela.

Attention également aux fleurs ou aux plantes qui vous attirent et qui peuvent être dermocaustiques. Nous pensons ici à des plantes comme le panais urticant ou la clématite des haies.

Enfin, nous avons évité les plantes dont le parfum (ou plutôt l’odeur) est par trop repoussant et répugnant, comme la racine de valériane, la momordique, l’orchis bouc ou le serpentaire. Et les plantes qui pourraient donner des HMS qui tacheraient beaucoup, comme le phytolacca avec ses fruits.

Dr. Claudine Luu     
                                                                              

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 Les huiles de fleurs solarisées