Expo : BOITES NOIRES / Empreintes du monde et paysages intérieurs



Du 29 septembre 2015 au 3 janvier 2016

Laniakea © R.B. Tully, H. Courtois, Y. Hoffman, D. Pomarède

Artistes commissaires : Sophie Pouille et Norbert Godon / Conseiller artistique : Laurent Mulot

En Résonance avec la Biennale de Lyon 2015 et en partenariat avec le Musée d’art contemporain de Lyon et l’Association Formes élémentaires, dans le cadre de l’Année internationale de la lumière.

Envisagée comme un cabinet de curiosités, l’exposition invoque le motif de la chambre noire, allant des premiers appareils photo aux écrans d'ordinateur en passant par toutes les boîtes qui cherchent à projeter, fixer ou modifier la lumière pour représenter le monde. Elle aborde l’émergence des notions d’objectivité et de subjectivité, définissant des codes visuels opposés entre imagerie artistique et scientifique, qui tendent aujourd’hui à se recouper. Le visiteur est ainsi amené à s’interroger sur le statut des œuvres qu’il contemple : objet d’art ou objet de science ? L’une des pièces est réalisée au terme de la seconde édition de l’Incubateur du Planétarium, travail né de la rencontre entre un artiste, un scientifique et des familles de Vaulx-en-Velin. 

Partie 1 : LUMIÈRE 
Entre réalité physique et réalité perceptive de la couleur
La question de la lumière et des couleurs, de leur nature et de leurs relations, a fait l’objet de nombreuses controverses. Les couleurs sont-elles purement le fait de notre subjectivité, ou ont-elle une réalité objective ? Leur étude relève-t-elle en somme de la psychologie ou de la physique ?

Partie 2 : PAYSAGES INTÉRIEURS ET LUMIÈRES ÉMOTIONNELLES 
Le paysage existe avant tout dans le regard de celui qui l’observe
Il n’y a pas de paysage sans point de vue. Inventé par les peintres à travers l’observation des miroirs, la peinture de paysage constitue non seulement un reflet du monde extérieur, mais auss¬¬i du regard lui-même. Les artistes l’investissent pour mettre en scène le champ de vision de l’Homme en le plaçant au centre du monde.

Partie 3 : EMPREINTES 
Traces lumineuses et mises à plat
Au 19e siècle, les premiers scientifiques à revendiquer une démarche objective travaillent à mettre à plat les objets qu’ils représentent. Ils considèrent volontiers l’image comme une manière d’empreinte. Cet aplanissement permet de rendre l’objet d’étude plus lisible et d’effacer la présence du point de vue, rejetant les formes idéalisées que recherchaient les scientifiques du siècle précédent.

Partie 4 : ÉCRANS 
Paysages de données et horizons de calculs
Avec les technologies numériques, de nouvelles images transforment des données chiffrées en espaces sensibles, dans un renversement des valeurs qui opposait anciennement images objectives et subjectives. Certaines d’entre elles présentent des jeux de lumières, des effets de perspective atmosphérique dans un but clairement esthétique, constituant de véritables paysages de données.

Artistes : André AVRIL, Gregory BELLER, Patrice BELIN, Laurent DEROBERT, Brion GYSIN, Pierre-Pol LECOUTURIER, Joanie LEMERCIER, Christine MAIGNE, Studio MILIMETRE, Igor PETROFF, Jérôme PIERRE, Linda SANCHEZ, Antoine SCHMITT, Hiroshi SUGIMOTO, Benjamin VIORT, François ZAJEGA
Scientifiques : Jérémy ANDRÈS, Aurélien BARRAU, Antoine CAZES, Hélène COURTOIS, Eric FALCON,
Daniel POMAREDE, Christian WALTER, Brent TULLY, Yehuda HOFFMAN, Marc BERHANU, Timothée JAMIN. 
Philosophe : Jean-Clet MARTIN

L’incubateur # 2
Entrevoir l'invisible

Entre février et juin 2015, dix familles de Vaulx-en-Velin ont été amenées à entrevoir l'invisible au travers de « chambres à brouillard ». Ces dispositifs expérimentaux installés à domicile ont permis de s’interroger sur la perception de notre monde ainsi que la notion de protocole et du sens même de la notion d’observation, tant du point de vue scientifique qu’artistique. Une installation multimédia, aboutissement de cette expérience, est installée au sein du parcours de l’exposition.

Artiste : Sophie POUILLE / Scientifique : Antoine CAZES

 

 Réagissez à cet article sur nos forums >>