Quelles sont les connexions de la peau ?

Les connexions de la peau avec le restant de l’organisme sont multiples, concernant plus spécifiquement certains organes ou appareils « cibles », directement associés à une dermatose ; en témoigne la grande diversité des types de ces dernières, de leurs mécanismes ou de leurs facteurs de survenue.

Les connexions de la peau avec le restant de l’organisme sont multiples, concernant plus spécifiquement certains organes ou appareils « cibles », directement associés à une dermatose ; en témoigne la grande diversité des types de ces dernières, de leurs mécanismes ou de leurs facteurs de survenue.

Ces connexions, plus ou moins facilement mises en évidence suivant les cas, sont essentiellement au nombre de quatre.

Le système nerveux
il faut savoir que le système nerveux naît, chez l’embryon, de la tubulisation d’un repli de peau : on ne peut rêver connexion plus évidente !

Au niveau du cerveau : elle concerne surtout le système neuro-végétatif, le « mécano de l’organisme » ; on en retrouve la participation dans l’eczéma, le psoriasis.
mais aussi la mémoire affective psycho-émotionnelle : la simple vue d’un aliment en cause peut déclencher une crise d’urticaire...

La peau sert alors, en quelque sorte, d’exutoire ; elle est un véritable « émonctoire psychologique ».
au niveau des nerfs périphérique : à chaque secteur de peau correspond un nerf sensitif et le ganglion nerveux profond qui lui est annexé ; ce dernier peut servir de gîte viral. C’est le cas pour le virus du zona, qui y trouve refuge après une première manifestation généralisée qui est la varicelle.

Certaines glandes hormonales
Le pancréas : on connaît le rôle joué par un diabète, parfois méconnu, dans les infections répétées de la peau : furoncles, anthrax.

Les gonades : jouent un rôle de par leur hyper ou hypo-activité ; c’est le cas de l’acné pour le premier cas, de la chute des cheveux dite « andro- génique » dans le second.

La thyroïde, dont l’hyperfonctionnement facilite grandement la survenue d’un prurit essentiel ou de poussées d’acné.

Les corticosurrénales, dont une des sécrétions, le cortisol, l’hormone du stress peut entraîner des formes graves de psoriasis.

Les émonctoires, organes d’épuration de notre organisme
En premier lieu, le foie, qui est la grande « usine à détoxication » de l’organisme, mais aussi les organes d’élimination des déchets organiques.
Les reins pour les déchets liquides : urée, acide urique...
Les intestins pour les déchets solides issus de notre digestion.
Leur insuffisance de fonctionnement va entraîner des crises périodiques d’extériorisation cutanée, ces dernières faisant alors office de « micro-poubelles » : eczéma, furonculose, urticaire, acné... On retrouve là le rôle d’élimination d’appoint précédemment évoqué.

Le système immunitaire général
La peau entretient aussi des rapports serrés avec notre système de défenses naturelles.
s’il est déficient, surviendront des infections ou infestations cutanées répétées ou aggravées ;
s’il est dirigé contre un « faux ennemi », ce qui pourrait être la définition d’un allergène, on verra surgir urticaire ou eczéma.
s’il est autodestructeur, c’est-à-dire dirigé contre sa propre peau, il pourra donner lieu à des maladies bulleuses dites « auto-immunes », comme le pemphigus déjà évoqué.

Toutes ces interactions vont être à l’origine de l’extrême diversité des maladies de la peau et de l’aspect protéiforme de leur visage, visage que nous allons maintenant aborder.

Que retenir ?
Notre peau est en relation étroite avec :
– le système nerveux ;
– certaines glandes hormonales ;
– les émonctoires organiques ;
– le système immunitaire.

La flore cutanée
Notre peau, même si elle est propre et bien entretenue, est loin d’être stérile.
Elle est, en effet, habitée en permanence par un certain nombre de bactéries dites « saprophytes » avec lesquelles nous vivons en bonne intelligence, comme les corynébactéries ou les staphylocoques blancs, parfaitement inoffensifs et qui occupent le terrain.

On peut aussi rencontrer quelques espèces plus agressives, du genre staphylocoques dorés ou virus herpétiques, qui vivent dans une peau grasse ou au bord d’une lèvre, ou bien quelques colonies de levure au niveau d’une muqueuse, le tout à l’état quiescent... Tant que rien ne se passe !
Deux règles à suivre pour ne pas détruire ce bel équilibre biologique : Ne pas « asticoter un bouton », ce qui risque de réveiller les hôtes indésirables.

Ne pas décaper la peau, soit mécaniquement, soit par un traitement intempestif afin de ne pas détruire cette flore « de coexistence pacifique », qui laisse alors le champ libre à des germes potentiellement plus agressifs.

Les dermatoses en questions
de nombreuses questions se posent concernant la reconnaissance d’une dermatose. aucune de ces réponses n’est vraiment simple, c’est dire qu’il s’agira ici non pas, répétons-le encore, de porter un diagnostic, qui aura déjà été établi par votre médecin ou spécialiste, mais de pratiquer une autosurveillance afin de pouvoir dialoguer et collaborer avec le thérapeute.

 

Dr Jean-Loup Dervaux

 

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